A la demande générale (deux personnes !), je viens écrire quelques mots sur ma vie.
Voilà, presque cinq mois que je suis parti du net. Ca commence à faire. Et pourtant j’ai l’impression que c’était hier que je mettais la clé sous la porte. Par une chaude soirée de juillet. Et là, je vous écris par une très fraîche soirée d’automne hivernal. Le temps a passé.
J’ai déménagé à la mi-août. Le départ de chez mes parents a été difficile. Je le savais. Je ne me le suis jamais caché. En arrivant à l’appart un samedi vers 16 heures j’ai fondu en larmes. Ma chérie m’attendait. Elle n’a pas compris. Le lendemain on fêtait l’anniversaire de mon frère chez mes parents. Mon neveu me dit en voyant ma chambre : « Quand est-ce que tu ramènes ta télé tonton ? ». Gorge nouée, yeux humides, je lui réponds : « Tu sais, tonton est parti s’installer dans sa maison. Tu viendras le voir ». Il m’a fallu deux semaines pour m’acclimater à ce changement. Plus tard, j’apprendrai que mes parents aussi ont eu du mal à s’y faire et que le moral n’était pas au beau fixe.
Le début de notre vie à deux pouvait commencer. Ce n’est pas facile. La vie à deux c’est bien. Je ne le renie pas. Etre parti de chez mes parents m’a fait du bien. Mais c’est tout un autre style de vie qu’il faut adopter. Un peu comme prendre un train en route alors que tout le reste de notre vie continue de défiler sans se soucier de ce changement. Je fais partie de ces personnes qui ont besoin de routine et de repère pour avancer. Cela m’a pris un certain temps. J’ai profité de mes vacances pour mettre en place l’appart, acheter et monter les meubles. D’ailleurs, je m’estime ceinture noire en montage de meubles : après un bahut, une table, une table basse, deux meubles salle de bains, un chiffonnier, une commodes et un lit, j’ai atteint la perfection.
La vie avec ma douce est dans l’ensemble agréable. Après avoir compris qu’elle n’est vraiment pas ordonnée, j’ai mis de l’eau dans mon vin. Je me suis révélé une sacrée bonne fée du logis. Je lave, je rince, je nettoie, je brique. Rien ne me résiste. Je participe aux tâches ménagères. Je ne dis pas que j’aime ça mais il faut que je mène la barque, sinon on coule. Mais dans l’ensemble c’est très bien. On passe de bons moments de rigolades, de complicité… et d’autres choses !
J’apprécie cette vie. J’apprécie cette liberté. La liberté de faire ce que l’on veut et quand on veut. C’est quelque chose de nouveau pour moi et pour mon couple. Mais qu’est-ce que c’est appréciable…
J’ai parlé à ma moitié de mon journal sur le net un soir de septembre. Comme je le pensais, elle l’a très mal pris. Je savais qu’elle allait avoir cette réaction mais j’ai quand même tenté. Tout ça est passé mais je savais que ça pouvait la gêner que des inconnus lisent ma (notre) vie.
Il m’arrive encore d’écrire. Mais pour moi uniquement. Quand j’ai besoin de remettre mes idées en ordre, je m’assoie et je réfléchis. J’écris pour me libérer de mes pensées. L’idée m’a traversé l’esprit de reprendre mon journal sur le net lorsque ma chérie est passée, définitivement, d’après-midi. Puis je me suis ravisé.
Niveau boulot, ça va aussi. Le service s’est agrandi de deux personnes. On s’entend bien. On a tous le même âge et on rigole pas mal. Le chef a pris le melon. Mais on fait corps et je trouve que cette alliance est une bonne chose pour nous.
Et bien voilà pour les nouvelles. Je vais rendre ce forum à son propriétaire. Je vous souhaite de bien vous porter et de réussir vos vies.
A la revoyure.
Matt.